Mot d'accueil pour l'ordination de Stuart Agnew

 

Monseigneur, la Sainte Église vous présente son fils Stuart et demande que vous l'ordonniez prêtre.

 

L’évêque : Savez-vous s'il a les aptitudes requises ?

 

Le 9 décembre dernier, Stuart AGNEW était ordonné diacre à Chateauponsac à l’heure du Tea time. Quelques nuages de lait plus tard, après avoir vécu sur la paroisse Saint Pierre-Saint Paul le ministère diaconal, il se présente devant vous et la communauté chrétienne dans cette belle collégiale du Dorat. Saint François d’Assise, le saint préféré de Stuart, s’était arrêté au diaconat, ne se sentant pas assez digne de pouvoir tenir dans ses mains le corps du Seigneur au travers de l’hostie. Stuart, sait qu’il n’en ait pas plus digne, mais répond à l’appel du Seigneur qui l’habite depuis de nombreuses années. On pourrait dire que Stuart aura vécu la diaconie une bonne partie de sa vie et pas seulement depuis le 9 décembre dernier. Stuart est un serviteur dans l’âme, et il le restera, mais avec la possibilité d’aller un peu plus loin, en devenant l’homme des sacrements de l’Eglise. Ce soir encore, Jésus lui redit comme à Nicodème : « il te faut naitre une nouvelle fois ». Car la première naissance pour Stuart remonte à 1949 à Preston en Angleterre. Et il n’a pas perdu son temps : Père de six enfants qu’il aura avec Carole qui rejoindra le Père après 36 ans de mariage, grand-père de cinq petits-enfants. Infirmier psychiatrique pendant 40 ans, il découvrira l’attention aux blessés de la vie, très proche des petits et de ceux qui souffrent. Touché par l’esprit de saint François d’Assise, il entre dans le tiers-ordre franciscain. En 2006, il sort du tunnel… car il avait gardé sous la Manche un désir profond : regagner les terres d’Aliénor d’Aquitaine et de son fils Richard Cœur de Lion poussé par un grand désir de rendre grâce à Dieu et le souhait secret de servir le Seigneur dans le sacerdoce. Stuart s’installera à Droux, non loin d’ici. Stuart, bien que très enraciné en Limousin, reste anglais. Avec son flegme et son humour tout britanniques, il troque ce soir le chapeau melon pour la barrette. Parlant parfaitement la langue de Shakespeare et n’ayant aucun accent en anglais, il conduit un groupe de prière œcuménique chez lui, et propose un accompagnement spirituel à des amis anglais à Guéret. S’il a plus de difficulté avec la langue de Molière, et peut-être un léger accent, il sait être à l’écoute et transmettre de très bons conseils à ceux qui le lui demande. Ici dans notre diocèse, pas de hight church ou de low church. Stuart servira une Eglise pauvre en moyens sans doute, mais riche de ses petites communautés qu’il devra soutenir et évangéliser dans une fraternité missionnaire aux côtés d’autres frères prêtres. St François avait entendu le Seigneur lui dire : « Va et répare mon Eglise. » C’est que le Seigneur dit ce soir à Stuart comme il le dit à chacun de nous. La tâche est immense, c’est vrai, et elle peut faire peur, mais don’t push the panic button Stuart. Le Seigneur sera là à tes côtés.

Tu pourras alors faire tienne la prière de St François :

« Seigneur, que je ne cherche pas tant à être consolé qu'à consoler, à être compris qu'à comprendre, à être aimé qu'à aimer. Car c'est en se donnant qu'on reçoit, c'est en s'oubliant qu'on se retrouve, c'est en pardonnant qu'on est pardonné, c'est en mourant qu'on ressuscite à l'éternelle vie. »

 

Les chrétiens qui le connaissent ont été consultés, et ceux à qui il appartient d'en juger ont donné leur avis. Aussi j'atteste qu'il a été jugé digne d'être ordonné.

 

« God bless you Stuart ! »

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